LA HONGRIE ET LES PAYS SLAVES. appelés ad audiendum verbum regium, l’un d’entre eux, Joseph Desseffvy, exclus delà Diète. Il fallut céder à la force. En somme, l’Autriche récompensait mal les Hongrois de leur fidélité. Néanmoins la Hongrie fournit pour la campagne de 1813-1814unnombreuxetbravecontingent.Il pritpart àlalutte, mais sans enthousiasme r cette fois les poètes et les publi-cistes ne célébrèrent ni le duel suprême contre le tyran de l’Europe ni les victoires de l’armée autrichienne. « Nous sommes heureux, disait une adresse à François, des victoires de Votre Majesté; elles lui permettront de songer au bien de ses sujets ; jusqu’ici la crainte de l’ennemi rendait tous les vœux stériles. » La Hongrie avait combattu plutôt pour la dynastie que pour son indépendance ¡elle avait ajourné l’examen des questions touchant à ses intérêts essentiels : elle salua la paix avec joie, dans l’espérance que le souverain allait pouvoir enfin s’occuper de ses fidèles Hongrois. Cette illusion ne fut pas de longue durée. Développement de l’esprit public en Hongrie $ la Diète de I83&; Szecbcuyl, Deak, Hossutb. François II, depuis 1815, s’obstina à ne plus convoquer la Diète; tandis que des poètes comme Kolczey, Alexandre et Gharles Kisfaludy faisaient revivre les vieilles gloires nationales, le gouvernement viennois s’efforçait d’étouffer par la censure le développement de l’esprit public. Mais, en l’absence de la Diète, il se heurtait à l’institution des comitats. Celui de Bars, par exemple, faisait entendre une noble protestation. «Nous ne mettons pas en doute, disait- il, que cette censure rigoureuse qui pèse sur notre littérature ne puisse paraître utile au gouvernement deSa Majesté. L’ignorance des événements contemporains que nous devons à la censure rend peut-être plus facile l’exercice du pouvoir. Nous nous demandons seulement si des esprits virils peuvent supporter une telle compression. Quels sont