474 CHAPITRE XXVI. vaient nourrir contre le gouvernement autrichien et tâchait d’en tirer bon parti La Diète de 1807 tut tout entière consacrée à l’étude de questions intérieures; le gouvernement s’efforça d’obtenir les ressources en vue des luttes futures. Il réclamait des levées régulières fixées une lois pour toutes et un impôt extraordinaire pour les besoins militaires. La chambre basse refusa des levées régulières et maintint pour la Hongrie le droit de ne donner des hommes que quand elle voulait, et autant qu’elle voulait. La chambre des magnats était plus conciliante dans la forme et plus disposée aux sacrifices pécuniaires. Elle accorda un sixième du revenu des nobles, des commerçants, des bourgeois, un pour cent de la valeur de tous les immeubles indistinctement. Sur la question des levées régulières, la lutte fut acharnée. La Diète ne voulait pas se défaire du droit de désigner le contingent; une fois voté par elle, il était ensuite réparti entre les villes et les comitats qui procédaient avec plus d’arbitraire que de régularité. Après de longues luttes, la Diète accorda douze mille conscrits et une somme de 20 000 florins destinée à encourager les engagements volontaires. A cette diète apparut pour la première fois le grand orateur Paul Nagy qui trouva de nobles accents pour réclamer on faveur de la langue et do l’indépendance nationale. Malgré les instances de la cour, elle maintint énergiquement la position autonome de la Hongrie dans l’intérieur de la monarchie. Pour se concilier davantage les sympathies magyares, François II imagina de faire couronner reine la nouvelle impératrice Marie-Louise qu’il venait d’épouser en troisièmes noces. Cette cérémonie ne manque jnmais d’exciter en Hongrie un enthousiasme dont profite la dynastie. D’autre part la guerre d’Espagne dans laquelle Napoléon avait fait si bon marché des peuples et des couronnes, excitait dans la noblesse hongroise une vive indignation. Pendant la campagne de 18091a Diète ajouta 20,000 conscrits aux 12,000 qu’elle avait votés précédemment et décréta l’insurrection. Les poètes Yerseghy et Kisfaludy appelèrent