14 CHAPITRE II. Une fois maîtres du littoral adriatique, les Romains: I pénétrèrent peu à peu dans l’intérieur des terres et se '] trouvèrent en rapport avec les populations qui vivaient ! isolées dans leurs montagnes, les Taurisques, par exemple, i les Rhétiens, parents des Étrusques, qui occupaient le Tirol actuel. Étant donné l’esprit conquérant et rapace des Romains, ces relations ne pouvaient être pacifiques. En l’an 115, le consul Marius Emilius Scaurus mettait le pied sur la terre des Taurisques. Mais en s’avançant vers le nord, les Romains allaient rencontrer les populations germaniques. Vers l’an 115, les Cimbres fuyant, dit-on, un débordement de la Baltique, descendent vers le midi et sont repoussés par les Boïens ; ils ravagent les contrées des Scordisques et des Taurisques. Les Romains essayent de s’opposer au torrent dévastateur; ils sont vaincus à Noreja (Garintliie, près Klagenfurth, 113) par les barbares qui vont se briser dix ans après sous les murs d’Aix et de Verceil (101). Depuis ce moment la race germanique ne cessera plus de menacer les massifs des Alpes, le quadrilatère de la Bohême, le bassin du Danube. Les Suèves, les Marcomans, les Quades, les Hermundures attaquent sans, relâche les Celtes, pressés d’une part par les Teutons, de l’autre par les Romains. Mais loin de savoir s’unir pour conjurer le danger, les Celtes se divisent et s'affaiblissent de plus en plus. Plus tard les Slaves ont malheureusement suivi leur exemple. Les Dure»; les Marcomans en Bohême: organisation de la conquête romaine. Tandis que les Marcomans pénétraient dans le pays des Boïens, un peuple situé sur les rives du Danube inférieur, les Daces, organisait un État puissant dans les provinces qui comprennent aujourd’hui la Hongrie orientale, le Banat, la Valachie, la Moldavie, la Bukovine et la Transylvanie. On n’est pas encore fixé sur la nationalité des Daces. On sait que c’était un peuple guerrier, agriculteur, habile à travailler les métaux et chez lequel une' idée en-