FRANÇOIS II. 433 au rôle du puissance continentale, était entourée de tous côtés d’états formés par le vainqueur, la Suisse, le Rhein-bund l’Italie et le grand duché de Varsovie, créations napoléoniennes. C’était une véritable vassalité: «Dieu et son ange exterminateur sont sur nous, écrivait Gentz. » Radetzky, chef de l’état-major général, avait eu l’idée de faire de l’armée permanente le cadre dans lequel, comme dans la landwehr prussienne, pourrait entrer toute la population virile; Metternich avait donné son approbation à ce système. Le comte Wallis, président de la Hoikammer, s’y était opposé : « L’Autriche, disait-il, est si affaiblie que pendant dix ans, trente ans peut-être, elle ne peut songer à aucune guerre. » Metternich et son agent en France, le prince deSchwar-zenberg, étaient d’ailleurs bien décidés à maintenir les relations les plus intimes entre les deux empires. Malgré son désir de rester en paix, François fut obligé de marcher contre le tsar Alexandre, son ancien allié. Il promit à Napoléon trente mille hommes de troupes et trente mille de réserve ; en cas de succès, il devait recevoir, en échange de ce sacrifice, une compensation territoriale. Eu égard à la situation de l’Autriche, c’étaient là des conditions fort honorables et qui mettaient l’empire en état d’intervenir comme médiateur pour le cas où les circonstances 'l’exigeraient. Cependant l’opinion publique n’était pas satisfaite de l’alliance napoléonienne. Des complots s’organisaient pour enlever à la France les provinces illy-ricnnes ; des agents anglais et prussiens parcouraient l’Autriche et y surexcitaient les populations. En mai 1811, François II et son gendre se rencontrèrent à Dresde; Metternich, qui accomp ¿..ait sort maître, essaya de détourner Napoléon d’une aventure dont il prévoyai. tous les dangers. Ses efforts furent inutiles, Le corps d’armée autrichien se concentra à Lemberg ; il avait pour commandant Karl Schwarzenberg: le corps de réserve fut réuni en Transylvanie. L’armée autrichienne avait peu d’enthousiasme pour l’expédition qu’on lui faisait entreprendre. La proclamation du prince Sehwarzenberg à ses HIST. DE L'AUTRICHE, 28