FRANÇOIS II. kk 9 tinrent en échec, sous Strasbourg, la petite armée de Rapp. Le 30 juin, les monarques alliés avaient leur quartier général à Haguenau où ils reçurent la visite d’une députation des Chambres françaises, Lafayette en tête. Il lui fut répondu qu’on ne traiterait point de la paix avant que Napoléon ne fût livré aux alliés. Le gros de l’armée de Schwarzenberg marcha sur Paris où on entra cette fois sans résistance. Il n’y avait pas un soldat autrichien à Waterloo. Les trois alliés s’étaient retrouvés dans Paris; c’est là qu’Alexandre proposa cette Sainte-Alliance dont l’idée lui avait été inspiré par le génie mystique de M“" de Krudener (26 septembre). Le 20 novembre 1815 fut signé le second traité de Paris. Cette fois la France avait à payer une indemnité de sept cent millions et à subir pendant cinq ans dans les provinces de l’Est une occupation de cent cinquante mille hommes. I/Aiitriclie après le traité de Tienne. Quels étaient en somme les résultats de tant d’efforts militaires et de tant de travaux diplomatiques? Aucun monarque de la dynastie autrichienne n’avait passé par une telle série de revers et de triomphes. Quatre fois François II avait dû accepter d’un vainqueur arrogant une paix humiliante. Deux fois il avait vu l’ennemi entrer dans sa capitale. Il avait perdu l’un après l’autre les Pays-Bas autrichiens, les pays souabes, le duché de Milan; il avait reçu en compensation Venise, la Dalmatie, Salzbourg, la Galicie occidentale; il les avait reperdus; il avait dû sacrifier les pays héréditaires, le fidèle Tirol, l’Istrie qui assurait la possession de l’Adriatique, Trieste, Gorica, la moitié de la Carinthie, la Garniole, une partie de la Croatie. Il avait dû déposer cette couronne impériale qui avait été pendant des siècles la gloire et l’ornement de sa maison. Après le traité de Vienne, il se trouvait en possession d’un empire rajeuni, compact, mieux arrondi que n’était l’Autriche avant la Révolution et dont la MIST. DE l’aüTBI HE 29