628 CHAPITRE XXXIX. thies par la publication d’un journal français à Prague, pai la fondation d’une section de notre Alliance pour la propagation de la langue française qui tend de plus en plus à remplacer l’allemand, par la part qu’ils ont prise à l’inauguration du monument de Jean de Luxembourg à Grécy, par les relations qui se sont établies entre leurs sociétés de gymnastique et les nôtres, entre les deux capitales. Les Sokols, Paria et Prague. Sous cette dénomination,pittoresque les Sokols (les Faucons), on avait créé en 1862 à Prague une société de gymnastique qui a bientôt essaimé et rayonné sur tout l’ensemble des peuples slaves. En 1914 les pays tchèques comptaient à eux seuls 90.000 Sokols. C’était le noyau d’une armée nationale dont nous avons pu récemment constater les exploits. Les Sokols vinrent à différentes reprises prendre part à nos concours de gymnastique, et nos soeiétés sportives leur rendirent des visites qui furent accueillies en Bohême avec un enthousiasme significatif. Ces relations cordiales s’étendirent bientôt aux deux capitales. En 1900 la municipalité de Paris invitait celle de Prague à visiter l’Exposition universelle. En 1901 Paris envoyait à Prague une délégation pour assister aux fêtes des Sokols. Dès qu’elle eut franchi la frontière tchèque, elle fut accueillie avec un enthousiasme qui touchait au délire. Le 20 février 1902 fut célébré à Paris le centenaire de Victor Hugo. La ville de Prague y fut représentée. Dans un banquet offert à cette occasion fut évoquée la mémoire de Jean de Luxembourg mort pour la France à Grécy (voir plus haut, chap. X) et lancée l’idée d’honorer son héroïsme par l’érection d’un monument sur le champ de bataille où il avait succombé. Cette idée déjà erposée Je 25 octobre précédent dans la séance solennelle de l’institut prit définitivement corps. La France, la Bohème, le Luxembourg s’y