450 CHAPITRE XXIV. force militaire et la diplomatie excitaient l’envie et l’admiration de l’Europe. Il avait l’hégémonie de l’Allemagne et celle de l’Italie. Les branches cadettes de la maison de Habsbonrg-Lorraine, Toscane et Modène étaient rentrées en possession de leurs domaines. L’impératrice Marie-Louise avait, pour sa vie durant, l’investiture de Parme, GuastalJaet Plaisance. En Allemagne, l’Autriche retrouvait tout ce qui lui avait été enlevé par la Bavière, sauf la prévôté de Berchtolsgaden qui restait unie à ce nouveau royaume.Elle avait renoncé à ses possessions gênantes des Pays-Bas, aux domaines de Souabe, de Brisgau et de Suisse, et à la Galicie occientale. En somme, au lieu de 24 millions d’habitants qu’elle comptait en 1792, répartis de la mer du Nord au Danube sur un espace de 640 000 kilomètres carrés, l’Autriche possédait en i 815 une population de 28 millions d’âmes répartie sur un espace compact de 668 000 kilomètres carrés. Les domaines de l’empire étaient partout contigus, sauf sur un coin du littoral dalmate où l’enclave turque de Klek et de la Sutorina interrompt la côte de Dalmatie ; L’empire dAutriche comprenait maintenant cinq royaumes de diverse origine, ceux de Bohême et de Hongrie, celui de Galicie, celui d’Illyrie formé des. provinces illyriennes de langue slovène, État idéal, simple fiction de chancel-lerie^^ et le royaume lombard-vénitien symbolisé par la couronne de fer des rois de Lombardie. François II avait résisté aux propositions de tous ceux qui avaient voulu lui offrir de reprendre en Allemagne la couronne impériale ; mais il ne voulut pas renoncer à l’hégémonie du monde germanique. C’était l’Autriche qui avait fait l’Allemagne ; c’est à Vienne que s’était opérée la reconstitution définitive des états germaniques ; en échange de ces services, Metternich réclama et obtint pour son souverain la présidence de la diète de Francfort. Mais, pour maintenir cette domination de l’Autriche en Allemagne, il fallait qu’elle fît entrer dans la Confédération le plus grand nombre possible de sujets allemands; François déclara qu’elle faisait partie de la Confédération pour toutes