LA HONGRIE RÉVOLTÉE. Russie l’obligea d’entreprendre une guerre à laqucde les derniers triomphes semblaient promettre un succès assuré; le commandement de l’armée impériale était confié au prince François de Lorraine qui avait récemment épousé Marie-Thérèse. Les impériaux, mal conduits pardes chefs imprudents et désunis, parmi lesquels on ne voit d’ailleurs figurer aucun Hongrois, essayèrent d’envahir la Bosnie et la Valachie. Battus ou surpris à Banjaluka, à Nich, à Viddin, ils se replièrent sur la Transylvanie. Les Turcs s’emparèrent d’Orsova (27 mai 1738). Belgrade, la seule place qui restât à l’empereur sur la rive droite de la Save, se trouvait hors d’état de soutenir un siège; il fallut se résigner à traiter. Par le traité de Belgrade, la Porte rentra en possession de la Serbie tout entière. Les impériaux conservaient le Banat de la Ternes; mais ils devaient démanteler les places de Mehadia, Uj Palanka, Kubin et Pantchevo. Un instant la Perte avait eu l’idée de proclamer prince de Transylvanie le jeune Joseph Rakoczy, fils du dernier héros de cette province, mais ce prétendant mourut en 1738. Son frère François alla vivre dans Je royaume de Naples sous le nom de marquis de Sainte-Elisabeth et ne laissa point d’enfants ; avec lui s’étoignit le nom de cette famille qui avait joué un si grand rôle dans les destinées de la Hongrie.