TA GRANDE MORAVIE. 41 courager les Tchèques à embrasser la foi nouvelle. Présentée au contraire par des missionnaires slaves, sans aucune arrière-pensée de domination, elle pouvait aisément exercer sur eux le prestige salutaire qui avait subjugué les nations de l’occident et du midi. ■¿a grande noravlej ltosti*lav (940). Cyrille et Méthode (8C3-885); l'eglise slave. Moins heureuse que la Bohême, la Moravie, sa voisine, n’a pas même eu d’histoire légendaire. Son nom n’apparaît pour la première fois qu’au début du neuvième siècle; sous sa forme slave Morava (en allemand March, Mœhren), il s’applique tout à la fois à une rivière, affluent du Danube et au pays qu’elle arrose; il se rencontre encore dans le bassin inférieur de ce fleuve, en Serbie, et paraît d’origine slave. LaMoravie, pendant le septième et le huitième siècle, fut sans doute partagée entre plusieurs princes et eut à lutter contre les Avares. Le premier prince connu est Moïmir, qui apparaît au début du neuvième siècle. Gomme le tchèque Pfemysl, il donne son nom à une dynastie. Sous son règne, le christianisme fil quelques progrès chez les Moraves. Adalram, archevêque de Salzbourg, métiopolilain de Passau, consacra l’église de Nitra, le plus ancien temple chrétien dont il soit question chez les Moraves. Il fut en lutte avec un autre prince morave, Privina, lequel obtint plus tard, de Louis le Germanique, un fief sur le lac Ba-laton; (Blato, la boue, on slave, allemand Plattensee) Privina, sans doute par haine de Moïmir, se montra très-sympalhique aux Allemands et à leurs missionnaires; on sait qu’il s’était converti au christianisme. Il fut assassiné en 860. Son fils Iiocel lui succéda. Mo'mir essaya de tenir <ête aux Allemands, mais il n’y rérss:. point. Louis le Germanique entra en 846 dans ses états, le fit déposer et fit confier le pouvoir à son neveu Rostislav, que les chroniques appellent Rastiz. Le christianisme avait commencé à pénétrer en Moravie.