FRANÇOIS U. 437 d’Opoczno, alla trouver Napoléon à Dresde (28 juin). Il s’efforça de faire accepter par l’empereur des Français l’idée d’une paix européenne. Il demandait l’abandon dey villes hanséatiques, des provinces illyriennes, du ducha de Varsovie, de l’Espagne, de la Confédération du Rhin, la retour du pape à Rome. Le conquérant, enivré de ses victoires, ne voulut rien entendre. Tout au plus eût-il consenti, pour s’assurer la neutralité autrichienne, à céderles provinces illyriennes. Après le départ de Metternich, il autorisa pourtant son ministre des affaires étrangères, Maret,à négocier avec l’Autriche et accepta même (30juin) l’idée d’un congrès qui se réunirait à Prague pour régler la paix européenne. Mais, pendant le séjour de Metternich à Dresde, l’Autriche, la Russie et la Prusse avaient signé à Reichenbach un traité secret (27 juin). Les conférences qui s’ouvrirent à Prague n'eurent point un caractère sérieux. Napoléon, en accordant un armistice à ses adversaires, n’avait eu qu’un but, gagner du temps pour réorganiser ses troupes; tandis que le congrès so bornait à de stériles réunions, les représentants militaires de la Russie, de la Suède et de l’Autriche se réunissaient à Trachenbcrg en Silésie pour arrêter un plan d’opérations contre Napoléon. Pour flatter l’Autriche, on confia la direction générale des opérations à Karl Schwarzenberg. Il était alors dans toute Ja force de l’âge. U avait commencé sa carrière militaire à l’âge de quinze ans; il avait pris part à la guerre de Turquie sous Joseph II, aux campagnes des Pays-Bas et du Rhin, à toutes les guerres contre la France et connaissait bien l’ennemi qu’il avait à combattre. Napoléon avait deviné en lui un digne adversaire. « Vous portez le bâton de maréchal, lui disait-il un jour: un bâton, c’est pour battre ceux qu’on a devant soi. -• Sire, on doit le désirer, le tout est de le pouvoir, i avait modestement répondu le maréchal. Cet acte ds déférence envers l’Autriche était aussi un hommage rendu aux qualités militaires de Schwarzenberg. L’Autriche organisait en même temps deux armées, l’une sur la frontière des provinces illyriennes, l’autre,