L’AUTRICHE DANS LA GUERRE EUROPÉENNE. 613 veau Je Danube, de pousser jusqu’à Nich (6 novembre)» jusqu'à Uskub. La route do Berlin à Gonstantinople était ouverte elle grand rêve H;imbourg-Bagdad semblait à la veille de se réaliser. Les Serbes durent, en défendant le terrain pied à pied, se retirer sur l’Adriatique, d’où ils gagnèrent Brindisi, puis Gorfou et Salonique (octobre-dé-cembre 1915). Les Anglais et les Français envoyés à leur secours étaient arrivés trop tard. Les trois armées constituèrent à Salonique une base militaire qui devait bientôt faire sentir son action. Vers la fin de l’année suivante (19 novembre 1916) l’année serbe était reconstituée et encadrée. Mais il fallut do longs mois avant que les alliés fussent en état de s’avancer vers le Nord. Le 15 septembre 1918 leur offensive générale fut enfin en état de se développer, sous la direction du général Franchet d'Espérey. Le 26 septembre, les Serbes rentrent à Uskub, les Français à Prilep. Les Bulgares, mis en déroute dans une région montagneuse, perdent leur matériel de train et d’arilllerie. Ferdinand, abandonné par ses grands alliés qui ont bien d’aulres chiens à fouetter, sollicite un armistice qui ouvre son royaume tout entier aux alliés dont les troupes alleiguent le Danube. Ferdinand abdique, quitte son royaume et abandonne le gouvernement à sou Lis Boris. De leur côté les Serbes pou fsent en avant. Le 12 oclobre ils rentrent à Nich. C’était la fin du rêve Hambourg-B:igilad. Mais dans quel état retrouvaient-ils leur pairie dévastée tour à tour par les Austro-Hongrois, les Allemands et les Bulgares 1 Déclaration de guerre de l'Italie (*3 mai). Malheureusement pour François-Joseph ce n’était pas seulement contre la petite Serbie qu’il avait à lutlcr. C’était en réalité contre les deux tiers de l’Europe. Aux comballanls de la Triple Enlenle allait se joindre l’Italie. Cette puissance avait naguère,- on le sait, adhéré à la Triple Alliance