428 CHAPITRE XXIV. civiles et une militaire; Garinthie (chef-lieu Villach), Gar-niole (chef-lieu Ljublania, Laybach), Istrie (chef-lieu Trieste), Croatie ci-vile (chef-lieu Karlovac, Iiarlstadt), .Croatie militaire (chef-lieu Karlovac), Dalmatie (chef-lieu Zadar, Zara), Raguse (chef-lieu Raguse). Marmont, duc de Raguse établit sa résidence à Laybach. Le nom magique de l’Illyrie excita un vif enthousiasme chez les populations slaves, naguère opprimées par le germanisme, groupées pour la première fois dans une unité à laquelle, sous le gouvernement autrichien, elles n’auraient jamais osé aspirer. La langue nationale fut encouragée dans les écoles : la littérature slave fit des progrès. « La population, dit un historien slovène, avait un respect spécial pour la, justice exacte, expéditive des tribunaux français. La sécurité fut plus grande que n’importe à quelle époque. Les Slovènes ont encore un bon souvenir des gendarmes français. Les impôts furent régularisés et recueillis avec plus d’ordre ; les libertés communales augmentées. Il serait, long de raconter tout le bien que le gouvernement français apporta au' pays. Pendant les quatre ans qu’il, dura, la langue française s’était répandue dans le pays ayec une extrême plus florissants; elle sut louvoyer habilement entre les princes serbes et les Vénitiens; elle dut subir, au moyen âge, le protectorat de Venise, puis celui delà Hongrie et payer tribut aux Turcs quand ils furent devenus ses voisins; au quinzième siècle elle avait établi des agents et des" consuls dans tout le Levant et compta jusqu’à trois cents vai seaux de long cours. Sa population élail alors d'environ quarante-mille habitants. Le tremblement de terre de IG''7 qui (it périr près de cinq mille personnes porta un coup cruel à la république. L’intolérance du sénat vis-à-vis des négociants orthodoxes acheva de la ruiner, l’our éviter le dangereux voisinage des Vénitiens, les liagusains avaient cédé aux sultans les deux territoires de Klek et de la Sulorina qui isolaient complètement la république de la Dalmatie. Du quinzième au dix-septième siècle. Haguse fut le siège d’une école poétique slave dont les œuvres sont encore classiques aujourd'hui ; les principaux représentants de cette école furent Mincetic, Darzic, poètes lyriques, Jean Gundu-lic, auteur de l’épopée l’Osmanide, Palmotic auteur de la Christiade, Giorgic. On cite encore parmi les savants, lianduri l’auteur de VImperium orientale et le mathématicien Boskovich. Raguse, réduite aujourd'hui à quelques milliers d’habitants est encore l’un des centres littéraires des Slaves mérî ' ' ° ‘ ‘