:e CHAPITRE II. l’anarehie depuis la mort de Berebistas. Dans les plaines du bassin de la Tisza on voit apparaître des populations nomades dont la race est difficile à déterminer; des Sar-mates, des Alains, des Roxolans, des Jazyges qui, peu à peu, s’établissent jusqu’au Danube. Vers la fin du premier siècle, le roi Décébale réunit ces éléments épars en une solide fédération. Il attire à lui des artisans et des architectes romains, construit des places de guerre, exploite les riches mines de la Transylvanie. Enhardi par le succès de quelques entreprises heureuses, il attaque les Romains, détruit deux armées envoyées par Domitien, l’oblige à conclure une paix honteuse, par laquelle Rome s’engage à payer tribut au barbare et à lui fournir les ouvriers dont il aura besoin (90 ap. J. G.). lies Gotlis; Dioctétien et le christianisme. Le successeur de Domitien, Trajan, n’était pas homme à supporter cette domination; il refuse le tribut, jette deux ponts sur le Danube (non loin de la ville moderne d’Orsovaï, traverse le fleuve et bat Décébale dans les plaines duBanat actuel; puis il pénètre -dans la Transylvanie, oblige Décébale à livrer une seconde bataille devant les murs de sa capitale; Sarmizegethusa. Le roi dace est obligé de consentir à la paix et de céder les pays conquis, y compris sa capitale (101). Trois ans après il essaie de renouveler la guerre; vaincu pour la seconde fois, il s’ôte la vie ; la Dacie devient province romaine. Les colons que Rome y laissa sont considérés comme les ancêtres de la nation roumaine. La conquête de Trajan marque l’apogée de la puissance romaine dans ces contrées. A partir du deuxième siècle, les peuples germaniques, un instant intimidés par les armes de Rome, vont commencer leurs invasions. Dès la seconde moitié du deuxième siècle, leurs flots commencent à battre les frontières de l’empire qu’ils doivent submerger. L’histoire de ces luttes appartient à celle de la race germanique; nous n’avons à retracer ici crue les résultats qui intéressent