I.ES SURVIVANCES DE L’ÊTAT AUSTRO-HONGROIS. 645 et annexée officiellement au royaume par un décret du 18 novembre de la même année; 3* La Transylvanie, le Banat et les territoires roumains de la Hongrie, annexés officieusement par une résolution de l’Assemblée nationale d’Alba Julia et officiellement par décret royal du 11 décembre 1918; 4° L’Assemblée nationale des Saxons de Transylvanie, réunie à Mediasch le 8 janvier 1919, a proclamé son union avec le royaume de Roumanie, sous réserve du maintien de son unité politique et nationale, de son autonomie ecclésiastique et scolaire. D’autre part, un décret royal a décidé que les nouveaux territoires unis au royaume seraient représentés par des ministres sans portefeuille. J’ai nommé plus haut, d’après les documents roumains, la ville d’Alba Julia. Ce nom est certainement peu familier au lecteur qui le cherchera en vain sur les cartes qu’il peut avoir à sa disposition. Les évolutions de la toponomoslique dans la cartographie austro-hongroise constituent un véritable casse-tôte où les polyglottes les plus exercés ont grand’peine à se reconnaître. Sur l’Atlas Schrader qui reproduit la toponomoslique officielle magyare, elle figure sous le nom de Gyula Fehervar, ce qui est la traduction exacte de Urbs Alba Julia; en allemand on l’a appelée Weissenburg et aussi Karlsburg. A l’époque où leur langue était imprégnée de slavisme, les Roumains l’ont appelée Belgrade, ce qui veut dire la ville blanche. Ils ont pour le moment repris la dénomination latine. Cette petite digression peut donner une idée des difficultés auxquelles se heurtera l’inventaire des dépouilles de l’Autriche-Hongrie. Il y en aura de plus sérieuses. Le cadre que je viens de tracer des pays roumains est, au moment où j’écris, purement idéal. Il est très possible qu’il soit modifié à l’avantage des peuples voisins, Busses, Ukrainiens, Bulgares ou Serbes, qui tous les quatre peuvent émettre des prétentions sur telle ou telle région des frontières.