616 CHAPITRE XXXVII. furent,paralysées. Dans l’été de l’année 1918 les Autri-J chions se virent abandonnés par leurs alliés allemands qui avaient fort à faire ailleurs. Le 16 juin ils essayèrent en! vain de forcer le passage de la Piave; mais le fleuve déborda ; une partie des Slaves de l’armée austro-hongroise passa du côté do l’ennemi. 11 fallut battre en retraite dans des conditions difficiles. Le 24 octobre, les troupes alliées prirenfToffensive. L’armée austro-hongroise élait complètement démoralisée. Elle se débanda, perdit en une semaine quatre cent-cinquante mille prisonniers, et cinq mille pièces d’artillerie. Les Italiens reprirent Feltre, Bellune, Udine, occupèrent sans résistence Trente et Trieste. En somme le programme de l’irrédentisme était accompli. L’Autriche était d’ailleurs en dissolution. L’Empereur Charles en abdiquant déclara qu’il abandonnait sa flotte aux Yougo-Slaves. La création de l’État yougo-slave allait susciter à propos de quelques localités, Fiume, Zara, Sibenico, des difficultés que le traité de Londres n'avait pu prévoir. lu Lutte contre la Itussie el lu Roumanie. Premiers Triomphes des Ennemi*. Tandis qu’elle envahissait la Serbie, l’Autriche-Hongrie avait ii défendre contre les Russes son front oriental. Les débuts de la lutte ne furent pas heureux. Les Russes, commandés par les deux généraux Roussky et Brôusilov, pénétrèrent jusqu’à Lvow (Lemberg) et Halicz, s’emparèrent de ces deux villes. Ils amenaient avec eux tout une suite de yiopes chargés de faire rentrer dans l’orthodoxie ' leurs congénères uniates de la province galicienne. Les Austro-Hongrois se replièrent derrière le San. Les Russes investirent la forte place de Premysl (28 septembre) qui, au mois de mai suivant, fut obligée de capituler livrant à l’ennemi 120000 hommes et 1050 pièces d’artillerie. Les Russes franchissant les cols des Carpathes esquissèrent une descente en Hongrie. Quel succès s’ils avaient