FERDINAND IV, 491 fatigue. Metternich garda toute son influence : au dire de ses partisans, François II l’avait recommandé à son fils comme le meilleur des ministres. « Ne louche en rien aux bases de l’édifice politique, ne change rien : aie pleine confiance au prince de Metternich, mon meilleur ami et mon plus fidèle serviteur. N’entreprends rien sans lui. » Cependant Metternich ne pouvait gouverner à la place du véritable souverain. Il fallut organiser une sorte de régence. Pendant un séjour àTeplitz (19 septembre 1835), le tsar Nicolas recommanda vivement cette mesure. Les personnages suivants firent partie du conseil de régence: Clam Martinitz, aide de camp général de l’empereur et chef de la section militaire du conseil d’État, Metternich, ministre des affaires étrangères, Iiolovrat, les archiducs Louis et François-Charles ; leur réunion constitua la staatscon-ferenz qui fut le véritable organe du pouvoir exécutif. Son rôle ne fut jamais bien déterminé ; instituée pour gouverner, jusqu’au moment où le souverain serait rendu à la santé, elle eut toujours un caractère provisoire; elle exerça de fait le pouvoir jusqu’à l’époque de son abdication. On a reproché à ce gouvernement un grand défaut d’unité et une rare inintelligence des aspirations réelles des peuples autrichiens. C’est à cette camarilla qu’il faut attribuer la responsabilité de la plupart des fautes commises à cette époque. Quelques mesures libérales signalèrent pourtant le début du règne. Une amnistie pour les criminels politiques suivit l’avénement de Ferdinand IV. Un consulat fut établi en Serbie, bien que la jeune principauté dût son existence à une insurrection contre le pouvoir légitime. Un traité de "avigation fut conclu avec la Grèce qui était dans la même situation : les relations diplomatiques furent reprises avec le Portugal. Toutefois en Espagne le cabinet de Vienne soutint les Carlistes contre les Chrislinos, et leur offrit avec son appui moral quelques maigres subsides. L’alliance des trois puissances du nord existait toujours ; la condnile de l’Autriche dans les affaires de Pologne suffirait à l’attester.