222 CHAPITRE XIII. part ravagée par les Hussites. La diète de Presbourg (1435) s’efforça d’organiser la défense nationale en complétant l’armée; tous ceux qui ne servaient pas dans les banderia des préfets et des grands seigneurs devaient servir dans les banderia des comitats. Le pays était désormais divisé en sept camps, mesure qui rendait plus facile l’administration militaire. Le royaume était d’ailleurs en proie aux plus grands désordres; des révoltes de paysans éclataient en Transylvanie; les doctrines hussites pénétraient dans le peuple que son souverain avait armé à diverses reprises pour les combattre. Sigismond termina en 1437 son trop long règne, sans avoir remédié à aucun des maux dont il était l’auteur ou le témoin impuissant. Albirt «l’Autriche; wlatlislaw Jagellon (t438-1*1441). La diète, instruite par l’expérience, imposa au nouveau roi des conditions plus rigoureuses que celles que Sigismond avait eues à subir. La fille du feu roi, Elisabeth, fut déclarée son héritière; son époux Albert d’Autriche, associé au trône. La maison d’Autriche mettait la main sur ce trône de Hongrie objet de ses longues convoitises ; mais la Hongrie faisait ses conditions. Le nouveau roi devait résider dans le pays; il devait consulter la diète sur le mariage de ses filles; il ne pouvait ni donner, ni vendre les biens de la couronne, ni nommer le Palatin sans l’assentiment de l’assemblée. Ni le souverain, ni la nation n’eurent le temps de mettre en pratique ces sages conventions. Albert mourut, en 1439, laissant sa femme enceinte; les Turcs, maîtres de Smederevo (Semendria), élaient aux portes du royaume. Il fallait au plus tôt un souverain à la Hongrie; l'enfant que la reine mit au monde peu de temps après, Ladislav le Posthume, avait d’avance été reconnu roi par la diète; mais un enfant au berceau, ce n’était pas le roi que demandait la pairie menacée. La majorité de la nation se prononça pour WJadislaw Jagellon roi de Pologne. Parmi les partisans du monarque qui pouvait doubler