318 CHAPITRE XVIII. roi de Hongrie, au moment même où la Bohême appelait l’électeur palatin; malheureusement, la cause protestante que représentait le nouveau souverain ne trouvait alors d’appui ni en France ni en Pologne; les Turcs eux-mêmes paraissaient - se désintéresser des affaires de la Hongrie La défaite des Tchèques à la Montagne Blanche ruina les espérances de la Transylvanie. Bethlen traita avec Ferdinand: par la paix de Nicolsbourg, il renonça à la couronne de Hongrie; il gardait, avec la Transylvanie, l’administration de sept comitats du Nord, ceux d’Abauj, de Bereg, de Zemplin, de Borsod, de Szabolcs, d’Ugocsa et de Szatmar, les places fortes de Kasso, de Munkacs et de Tokay, les duchés d’Oppeln et de Batibor; il recevait en outre le titre de prince de l’Empire et un subside annuel de cinquante mille florins. Mais ce traité n’était que provisoire : Bethlen avait de plus hautes ambitions. Il espérait trouver des alliances et négociait avec les gouvernements de Hollande, d’Angleterre et de Venise, par l’intermédiaire de leurs ambassadeurs à Constantinople. Il liait des relations dans l’Allemagne septentrionale et épousait la princesse Catherine de Brandebourg. Il avait à ses ordres tout un personnel diplomatique. De 1623 à 1629, on le voit négocier avec notre ambassadeur à Constantinople, M. do Césy, qui l’encouragea à marcher contre la maison d’Autriche. Cependant tous ces efforts, et même un essai de campagne contre Waldstein, n’aboutirent à aucun résultat positif; Bethlen mourut en 1629 sans avoir en rien modifié la situation que lui avait faite la paix de Nicolsbourg.