LA BOHÊME VAINCUE. 287 CHAPITRE XVII. LA BOHÈME VAINCUE (ICI9-1740). Ferdinand II (1619-1637). — Bataille de la Montagne Blanche (1620); la réaction politique et religieuse (1620-1627). — La guerre de Trent« ans, Waldstein; les Suédois en Bohême (1636-1641). — Décadence de la Bohême au dix-septième et dix-huitième siècle. Ferdinand II (161910»»). Ferdinand montra à poursuivre la lutte plus d’énergie que n’en eût déployé son prédécesseur. Il notifia son avènement par une lettre adressée, non pas aux États, mais aux anciens lieutenants royaux; il leur annonçait d’ailleurs qu’il respecterait les libertés qu’il avait jurées lors de son couronnement, et la lettre de Majesté; il promettait de rétablir l’ordre et la paix dans son royaume. En même temps il faisait offrir une trêve aux révoltés. Mais les États la refusèrent. Dès le printemps de 1619, Henri de Thurn entra dans la Moravie. La majorité des États de cette province, tant catholiques que protestants, refusait d'adhérer à la révolte bohème; à la tête de ce parti modéré était le frère bohème, Charles deZérotin. A la fois jurisconsulte et guerrier, il exerçait une influence indiscutable. Il avait été plus d’une fois l’objet des intrigues des fanatiques et avait eu à souffrir de basses persécutions. Néanmoins, dès le lendemain de la défenestration, il était allé à Prague