FRANÇOIS II. 441 et une fois qu’il tint la ville sous le feu de son artillerie, il y fit flotter le drapeau autrichien (29 janvier 1814). Ainsi, au début de l’année 1814, l’Autriche était maîtresse de tout le littoral de l’Adriatique. La réannexion de la Dalmatie, des provinces illyriennes, et la restitution du Tirol étaient les résultats les plus positifs de la lutte gigantesque qui ne devait trouver son dénouement définitif que sur le champ de bataille de Waterloo. lint.tille deLcipzig (l§fl3j; les .%ii(rlchlen§ à l’nrl.«. Ces succès avaient été rendus plus faciles par les désastres qui depuis le début de la campagne d’Allemagne avaient accablé Napoléon La bataille de Leipzig (14,16 18 octobre 1813), gagnée par les alliés sous le commandement de Schwarzenberg, avait forcé l’armée française à ré~ trogader jusqu’au Rhin. Schwarzenberg eut d’autant plus de mérite que, pour faire prévaloir ses plans, il avait eu à lutter contre l’empereur Alexandre, le roi de Prusse et l’empereur François lui-même. La veille de la bataille de Leipzig, il écrivait à sa iemme : « Quand je me mets à la fenêtre et quand je pense que j’ai en face de moi le plus grand général de notre temps, un véritable empereur des batailles, il me semble que mes épaules sont trop faibles et doivent succomber sous le fardeau gigantesque qu’elles ont à supporter. Mais quand je regarde les étoiles, je me dis que celui qui les dirige a également tracé ma voie. Si sa volonté est que la juste cause triomphe, sa sagesse m’éclairera et augmentera ma force. Si la volonté de la Providence est que nous succombions, mon infortune personnelle sera le moindre de nos malheurs; en cas d’échec ou de réussite, j’ai d’avance vaincu mon amour-propre : le jugement du monde ne sera pour moi ni un échec ni une récompense. * Dès le début de la journée de Leipzig, Napoléon devina la valeur de Schwarzenberg. « C’est moi, dit-il au général autrichien Merveldt qu’on lui amenait prisonnier, c’est