146 CHAPITRE TX. I/AutrleUe démembrée («3»®); I» branche Allieitlne e* I» branche Léopoldine ¡!3>9-tlS9). Le règne du premier prince de la branche Albertine /l’oifre rien de remarquable. Son fils, Albert IV (1395— 1404), se vit, malgré l’accord intervenu, réclamer par son cousin Wilhelm, lils aîné de Léopold III, l’administration de tous les domaines de la maison. Après de longues luttes, un nouveau pacte fut conclu entre les deux cousins; Albert IV garda l’Autriche et même la Carniole, et reconnut Wilhem comme co-régent. Sous son règne, la secte des Vaudois acquit en Autriche un développement considérable; il prit contre elle des mesures énergiques. D’une piété profonde, il séjournait de préférence chez les religieux de Marbach. Il entreprit, en 1400, un pèlerinage dangereux en Palestine. Ce pèlerinage, dont les épisodes eurent un grand retentissement, lui valut le titre bizarre de mi-rabilia mundi; d’autres contemporains l’appelèrent le 'patient. Dans les luttes du roi de Bohême, Vacslav IV, contre ses adversaires, Albert IV prit le parti de Vacslav et, en échange de ses services, obtint de ce prince la confirmation du traité de succession conclu entre la Bohême et l’Autriche. Il ne fut pas moins habile dans ses rapports avec le roi de Hongrie, qui conclut avec lui une convention analogue; il mourut au cours d’une expédition dans la Moravie, dont certains seigneurs ravageaient les terres autrichiennes (1404). Son fils, Albert V, était âgé de sept ans; la tutelle fut exercée par les princes de la branche Léopoldine. Leur brutale domination provoqua en Autriche de graves mécontentements ; les états d’Autriche s’empressèrent, à la première occasion, de proclamer la majorité du jeune prince à l’âge de quatorze ans. Albert V se distingua par la sagesse de son administration : son mariage avec Elisabeth, fille de l’empereur Sigismond, roi de Bohême et de Hongrie (1422), lui assura la possession de la Moravie, dot de cette princesse, et la succession probablo