252 CHAPITRE XV. Bohême et l’Autriche avaient cherchée dans la personno d'un même souverain. Hnxinillleii II (15«l-l5»«). Maximilien montra vis-à-vis de la réforme un esprit fort tolérant; il fut en correspondance avec Melanchton, entretint même à sa cour un prédicateur luthérien et excita plus d’une fois les soupçons de la cour de Rome. Il écrivait à propos de la Saint-Barthélemy : « J’ai appris avec un profond chagrin que le roi de France, mon beau-fils1, a pu se laisser entraîner à ce honteux bain de Sang. Plût à Dieu qu’il m’eût consulté à ce sujet. Il ne se serait pas comporté ainsi avec mon assentiment.... Les choses de-la religion ne doivent jamais être tranchées avec le glaive Aucun homme honnête, craignant Dieu et ami de la paix, ne saurait le prétendre.... Que l’Espagne et la France agissent comme elles l’entendent, elles auront à répondre devant Dieu. Pour moi, je veux vivre en honnête homme et en chrétien ; ainsi faisant je me soucie peu de ce monde misérable. » Cependant il refusa de chasser les jésuites dont les états d’Autriche demandaient l’expulsion; il ne permit qu’aux nobles de faire célébrer sur leurs terres le culte réformé et il exclut les villes de la liberté de conscience; il avait épousé sa cousine Marie, fille de Charles-Quint, qui, fidèle au génie espagnol, éleva leurs enfants dans l’horreur de l'hérésie. Deux de ses fils,Ro’dolphe et Mathjas, régnèrent après lui. De son vivant, il avait fait couronner l’aîné, Rodolphe, comme roi de Hongrie (1572) et de Bohême (1575) ■ od»)|>he II (iStO-IKIl); la contre-réforination ilnns leu élut» héréditaires. Rodolphe II (1576-1611) se souvint plus de la dévotion 1 Charles IX avait épousé en 1570 la seconde fille de Maximilien Elisabeth d'Autriche,