FRANÇOIS-JOSEPH; LA RÉACTION. 531 CHAPITRE XXXI. FRANÇOI8-JOSEPH; LA PERIODE DE RÉACTION La constitution octroyée (4 mars 1849). — La période de réaction (1850-1860); le concordat (1855). — L’Aulricleet l’AUemague; la guerre de Crimée (1854-1855). — La guerre d'Italie; perte de laLombardie(1859j. Lu constitution octroyée (4 mars 1819). François-Joseph s’annonça comme un souverain constitutionnel. Dans sa proclamation d'avènement, il s’exprimait ainsi : « Fermement résolu à conserver sans tache l’éclat de la couronne, mais prêt à parlager nos droits avec les représentants de nos peuples, nous espérons, avec l’aide de. Dieu et de concert avec nos peuples, arriver à réunir, en un grand corps d’État, tous les pays et toutes les races de la monarchie. » Ce programme semblait indiquer la ferme intention de faire de l’Autriche-Hongrie un Etat centralise. Depuis que la constitution de la monarchie, ou pour parler plus exactement de cette polynrckie polyglotte, était à l’ordre du jour, trois systèmes s’étaient tour à tour imposés à l’attention des hommes d’État : le centralisme, qui groupait tous les royaumes, ou provinces, toutes les nationalités et toutes les langues sous un gouvernement unique, siégeant à Vienne, sous un régime parlementaire ou absolu; le dualisme, qui laissait à la Hongrie sa constitution historique et groupait tous les autres États, depuis les bouches de Cattaro jusqu’aux frontières de la Bukovine, dans une factice unité; le fédéralisme, qui s’efforcait de satisfaire à la fois les aspirations