FRANÇOIS II. 425 démission ; il vécut désormais dans la retrait« et n’en sortit qu’un instant en 1815. Depuis Waldslein et le prince Eugène, aucun général autrichien n’avait eu autant d’in-flucnce sur le soldat. Les conditions de la paix lurent débattues à Altenbourg, entre Ghampagny et Metternich, et aVrètées à Schœnbrünn où le traité fut signé le 14 octobre. Le lendemain, sur l’ordre de Napoléon, on fit sauter les fortifications de Vienne, Gralz, Gyœr (Raab), Klagen-furth, Brno (Brünn). Les Viennois demandèrent en vain grâce pour les murs qui les avaient protégés naguère contre les Ottomans. Par le traité de Vienne, ou mieux de Schœnbrünn, François II cédait à la Bavière les territoires de Salzbourg et de Berchtolsgaden, le quartier de.l’Inn et une partie du quartier du Hausruck qui, de tout temps, avait appartenu àl’Autriche au-dessusde l’Enns. Il abandonnait à Napoléon toute la partie du comté de Gorica qu’il avait précédemment gardée, le comté de Montef tlcone, le gouvernement de Trieste, la Garniole entière, la partie supérieure de la Carinthie (cercle de Villach), tout le pays situé sur la rive droite de la Save, depuis sa sortie de la Garniole jusqu’à la frontière turque, c’est-à-dire la majeure partie de la Croatie, Fiume (Rieka) et l’Istrie autrichienne. Les domaines, peu importants d’ailleurs, de la couronne de Bohème en Lusacepassaient définitivement à la Saxe, la Galicie occidentale servait à arrondir le duché de Varsovie, le cercle de Tarnopol était cédé à la Russie. Ainsi la monarchie perdait encore cent dix mille kilomètres carrés et trois millions cinq cent mille sujets; elle était réduite à vingt et un millions d’habitants et à cinq cent douze mille kilomètres carrés. Des clauses secrètes portaient que l’armée serait limitée à cent cinquante mille hommes et imposaient à la monarchie une contribution de 85 millions de francs. De tous ces sacrifices, le plus pénible était l’abandon des Tiroliens. Malgré les engagements qu’il avait pris avec eux, François II fut obligé de les laisser à la Bavière. Ce fut pour ces braves gens une amère désillusion. Hofer et ses compagnons n’avaient