392 CHAPITRE XXIII. (Rieka), pays slaves avec un faible mélange de colons italiens. 3° L’Autriche supérieure comprenait le comté princier du Tirol (Innsbrück) et le Yorarlberg (Feldkirch). Au Tirol étaient unis par un lien de vassalité les évêchés de Trente et de Brixen, quelques bailliages sur l’Adige et en Autriche, et la seigneurie de Tarasp en Engaddine; au Yorarlberg proprement dit se rattachait le comté de Hohenembs (sur le lac de Constance) et la seigneurie de Rœzuns dans le pays grison. 4°Enfin l’Autriche antérieure (Yorderœsterreich) comprenait toutes les possessions dans l’ouest do l’Allemagne ; le Brisgau avec ses annexes sur le Rhin (Rheinfelden, Sæc-kingen, Laufenbourg, Waldshut), la Souabe autrichienne composée d’une multitude de territoires isolés entre lo Danube supérieur et le Rhin. Sur la rive gauche du Rhin, le petit comté de Falkenstein, dans le mont Tonnerre, était le seul lambeau de ses anciens domaines lorrains qui restât à la dynastie de Habsbourg-Lurraine1.» En somme, la monarchie autrichienne de 179-2 venait immédiatement après la Russie et la France : l’ensemble de ses États était un peu plus vaste que le territoire de l’Autriche actuelle; mais ils étaient disloqués de façon à donner aisément prise à l’ennemi. La Bohême, la Galicie, la Hongrie et les Etats héréditaires formaient un groupe compacte; mais le Milanais et le Mantouan étaient séparés de ce groupe par la Vénétie. Le Brisgau et la Souabe autrichienne étaient bizarrement enchevêtrés avec les innombrables États souverains du cercle de Souabe ; la Belgique était complètement isolée du reste des provinces autrichiennes et ne demandait qu’à secouer une domination étrangère. C’est sur toutes ces possessions avancées qu’allait d’abord porter l’effort de la guerre. L’armée autrichienne comprenait à ce moment un total de 270 000 hommes. On comptait 77 régiments d’infanterie, dont 39 fournis par les pays allemands et les provinces 1. Ilimly, Histoire de la Formation territoriale des États de l’Europe centrale, Vol. I, p. 439-443.