l48 LE SIÈCLE DES COMNÈNES l’Euphrate ; imposer sà suzeraineté aux princes arméniens de Cilicie et aux Etats latins que la croisade avait fait naître en Orient. Dès le début de son règne (1 19-1120), il reconquérait toute la région situé mtre la vallée du Méandre et Attalia, supprimât, ainsi le coin gcnant que les possessions musulmanes inséraient entre les territoires byzantins du nord et du sud de lAnatolie. A partir de 1 i3o, il portait ses efforts en Paphlagonie, et les armées byzantines parvenaient jusqu’aux rives de l’Halys. Gangres, Ivast^mouni étaient repris aux Turcs (1134) et des territoires, depuis longtemps perdus, revenaient à l’empire. On verra plus loin comment l’empereur fit sentir sa puissance en Cilicie et en Syrie, comment, en face des princes arméniens et latins, il apparut comme un suzerain et comme un chef de guerre, prêt à les conduire contre les infidèles. Jusqu’à la fin de son règne, la lutte contre les musulmans, la reprise de l’Asie, fut son grand souci. En n3g, il dirigeait une expédition contre Néo-Césarée; en 1142, à la veille de sa mort, il songeait à reconquérir la Syrie. Manuel Comnène continua d’abord la politique paternelle. En 1146, il parvenait jusque sous les murs d’Iconium. Mais l’attaque des