54 LA dynastie d’héraclius quelle la découverte récente du feu grégeois assurait une incontestable supériorité, obligea les escadres musulmanes à la retraite, et leur infligea dans les eaux de Syllaeum une terrible défaite. Sur terre, les armées du khalife étaient battues en Asie. Moaviah dut se résoudre à signer la paix; (678). C’était le premier arrêt de l’Islam. Constantin IV pouvait être fier de son œuvre. Le prestige de l’empire était à ce point restauré, que tous les adversaires de la monarchie s’inclinaient devant elle : « et une grande tranquillité, dit le chroniqueur Théophane, régnait en Orient et en Occident ». III La politique religieuse et l’Occident. —-L’empereur rétablissait en même temps la paix dans l’Église. La politique religieuse d’Héraclius avait eu de graves conséquences. Le monothélisme avait, en Afrique et en Italie, causé un vif mécontentement, qui s’était traduit par les soulèvements des exarques de Carthage (646) et de Ravenne (65o) contre l’autorité impériale, par la désaffection croissante des populations italiennes, par l’opposition ardente des pontifes romains. Vainement, pour pacifier les esprits, Constant II