LA POLITIQUE EXTÉRIEURE 2() bien ensuite s’emparer de Ravenne (54o) et amener Vitigès captif aux pieds de l’empereur; les Goths se ressaisirent, sous la conduite de l'habile et énergique Totila. Bélisaire, renvoyé en Italie avec des forces insuffisantes, y échoua lamentablement (544-548); d fallut l’énergie de Narsès pour abattre à Taginae-(552) la résistance ostrogothique, écraser en Campanie les derniers rassemblements barbares (553), débarrasser la péninsule des hordes franques de Leu-tharis et de Butilin (554). R avait fallu vingt ans our reconquérir l’Italie. Cette fois encore l’opli-nisme de Justinien avait cru trop vite la conquête terminée - et peut-être aussi ne fit-il pas ssez tôt le grand effort nécessaire pour briser JTun seul coup la force des Ostrogoths. C’est avec des armées tout à fait insuffisantes, — vingt-cinq ou trente mille soldats à peine, — qu’on entreprit de replacer l’Italie sous l’autorité impériale ; et la guerre en conséquence se traîna lamentablement, I En Espagne également, Justinien profita des circonstances pour intervenir dans les luttes Jynastiques du royaume wisigoth (554) et recon-uérir le sud-est du pays. Grâce à ces campagnes heureuses, Justinien ouvait se flatter d’avoir réalisé son rêve. Grâce