LA. POLITIQUE EXTÉRIEURE DE L’EMPIRE 85 tie, grâce à l’affaiblissement progressif du khalifat de Bagdad, les désastres subis en Orient, et si, à la vérité, après la défaite de Dasimon (l’actuel Tokat) et la prise d’Amorion (838), il fallut demander la paix aux Arabes, par ailleurs, par l’énergie du gouvernement intérieur, par la bonne administration des finances, par l’habileté de la diplomatie, Byzance retrouva son prestige et sa prospérité. Par la splendeur des constructions, par le luxe du Palais-Sacré, par l’éclat de la civilisation, Constantinople, vers le milieu du ixe siècle, rivalisait avec la capitale des khalifes. Et quand se fut apaisée enfin l’interminable querelle des images, elle apparut plus brillante encore et plus forte. Au sortir de cette longue période de troubles, la littérature et l’art, en effet, semblaient retrouver une vigueur nouvelle, et l’Université de Constantinople, reconstituée au palais de la Magnaure par le César Bardas (vers 85o), redevenait, sous la direction de Léon de Thessalonique, le centre d’une culture intellectuelle admirable. L’Eglise, en môme temps, sortie rajeunie de la lutte, mettait au service de l’Etat son activité renouvelée. Elle restaurait l’unité religieuse, en combattant l’hérésie, celle surtout des Pauli-ciens que le gouvernement de Théodora persé-