i36 l’apogée de l’empire Rome. La question des rapports entre la papauté et l’Église orthodoxe pèsera lourdement désormais sur les destinées de la monarchie. Enfin, à l’intérieur, les circonstances où s’était produit le schisme avaient montré de façon éclatante, en face du patriarche tout-puissant, la faiblesse du pouvoir impérial : Michel Ceroularios ne devait point l’oublier. Mais surtout le péril féodal devenait chaque jour plus menaçant. Pour abattre l’aristocratie trop puissante, la politique impériale crut habile de combattre l’armée sur qui s’appuyaient les féodaux et dont la force se manifestait dangereusement, à ce moment même, par des soulèvements comme celui de Georges Maniakès, le héros des guerres de Sicile et d’Italie (io43), ou celui de Léon Tornikios (1047). Un parti civil se forma, qui prit à tâche de témoigner sa défiance aux soldats. Le règne de Constantin Mo-nomaque en marqua le premier triomphe. Sous cet empereur jouisseur et peu guerrier, l’armée fut notablement diminuée; les troupes nationales furent plus que jamais remplacées par des mercenaires, Normands, Scandinaves, Russes, Anglo-Saxons, en qui on croyait pouvoir mettre plus de confiance. On rogna sur le budget militaire, on négligea les forteresses, on tint à