60 LA DYNASTIE d’hÉRACLIUS vellcs prennent leur place, logothètes, éparques, stratèges, drongaires. Dans l’armée, où prédominent les éléments asiatiques et arméniens, la grec devient la langue du commandement. Et quoique, jusqu’à son dernier jour, l’empire byzantin ait continué à s’appeler « l’empire des Romains », on n’y comprenait plus guère le latin, et le mot 'Pw^aict signifiait les Grecs. Enfin, au lieu de la langue élégante, un peu artificielle aussi, dont se servaient les écrivains du ve et du vie siècle, et où ils continuaient la tradition de la littérature classique, le grec vulgaire apparaît et devient la langue parlée de la plupart des populations de la monarchie. En même temps que l’empire s’hellénisait, l’empreinte religieuse, dont il avait toujours été marqué, devenait plus profonde, par la place croissante que prenait l’Eglise dans la vie publique et dans la société. Dans l’État, les questions religieuses tiennent une place essentielle; les guerres dTIéraclius sont autant de croisades, et les problèmes théologiques passionnent l’esprit des empereurs. L’orthodoxie, dès ce moment, se confond à Byzance avec la nationalité. Par ailleurs, le patriarche de Constantinople, devenu, depuis que les Arabes avaient conquis