76 LES EMPEREUSR ISAURIENS désormais le domaine temporel de la papauté (764). C’était la rupture entre l’empire et Rome. Constantin V n'épargna rien pour châtier celui en qui il ne pouvait voir qu’un sujet traître et déloyal, usurpant illégitimement ce qui appartenait à ses maîtres. Ses efforts furent inutiles. En 774, Charlemagne, intervenant à nouveau dans la péninsule, confirmait solennellement la donation de Pépin. Byzance ne conservait plus, en Italie, que Venise et quelques villes dans le sud de la péninsule. Et si, par là, l’empire diminué se trouvait un peu plus encore rejeté vers l’Orient, par celte rupture aussi se préparait le germe de complications redoutables et de graves périls pour l’avenir. III Irène et la restauration des images (780-802). — La politique religieuse des premiers Isauriens avait semé bien des ferments de division, de mécontentement, de trouble. Dès la mort de Constantin V, on s’en aperçut. Durant son court règne, Léon IV (775-780) continua la tradition des gouvernements précédents ; mais aussitôt après, sa veuve Irène, régente pour le jeune Constantin VI, jugea