i86 l’empire latin et l'empire grec rurent point tous en même temps que l’empire de Constantinople. Sans parler de Venise qui devait, pendant longtemps encore, conserver dans les mers orientales son empire colonial et les seigneuries insulaires qu’avaient fondées ses patriciens, le duché d’Athènes, sous le gouvernement des La Roche, subsista jusqu’en i3i 1 ; et si la désastreuse bataille du Céphise le fit passer alors sous l’autorité des Catalans (i3u-i333), que remplacèrent ensuite les ducs florentins de la famille des Acciajuoli (1333-1456), jamais les Byzantins n’en reprirent possession. La principauté d’Achaïe, sous le gouvernement des trois Villehardouin, Geoffroi I, le fondateur de la dynastie, et ses fils Geoffroi II et Guillaume (1209-1278), fut plus florissante encore. Malgré son organisation purement féodale et les douze grandes baronnies que la conquête franque y établit, le pays, habilement administré par ses souverains, fut, durant toutlexm® siècle, un des Etats les plus prospères de l’Orient latin. Les finances étaient excellentes ; l’armée passait pour « la meilleure chevalerie d’Europe »; la tranquillité était parfaite, la bonne entente avec les sujets grecs remarquable. La cour d’Andra-vida « était, dit un chroniqueur, plus brillante que celle des plus grands rois ». L’influence