LA POLITIQUE EXTÉRIEURE 99 vement poussée. En 928, Théodosiopolis, l’actuel Erzeroum, était prise; en g34 Mélitène, en g44 Édesse, d’où on rapporta triomphalement l’image miraculeuse du Christ qui y était conservée, en 949 Germanikia, en 957 Amida, en g58 Samosate ; la frontière byzantine était reportée de l’Halys à l’Euphrate et au Tigre, et toute une série de provinces nouvellement constituées (thèmes de Sébaste, de Mésopotamie, de Séleucie, de Lykandos) attestaient l’importance des conquêtes byzantines. L’Arménie et l’Ibérie secouaient le joug de l’Islam et entraient dans la sphère d'action de Byzance. Durant tout le x“ siècle, les Arméniens devaient jouer dans les affaires de la monarchie un rôle considérable, et lui fournir des soldats, des généraux, des administrateurs, des diplomates et jusqu’à des empereurs : Romain Lécapène et Jean Tzimis-cès étaient tous deux d’origine arménienne. Un véritable mouvement de croisade emportait les Byzantins contre les infidèles. En Cilicie et dans la Syrie du Nord, Nicéphore Phocas écrasait la puissance des émirs Hamdanides d’Alep. Il emportait Anazarbe, Adana, Mop-sueste (964), Tarse (g65), Laodicée, Hiérapolis, Emèse, Alep et enfin Antioche (968). Son successeur, Jean Tzimiscès, conquérait en Mésopo-