l’empire d’orient AUX Ve ET VI6 SIÈCLES l3 [nait une Eglise d’État, soumise à la volonté du prince, et qui, de plus en plus, par la langue grecque dont elle faisait usage, par ses tendances I mystiques hostiles à la théologie romaine, par ses vieilles rancunes contre Rome, tendait à se constituer en un organisme indépendant. Et par I là encore, l’empire romain d’Orient prenait une physionomie propre. C’est en Orient que s’étaient tenus les grands conciles, en Orient qu’étaient nées les grandes hérésies; et l’Église d’Orient [enfin, fière de la gloire de ses grands docteurs, les saint Basile, les Grégoire de Nysse, les ¡Grégoire de Nazianze, les Jean Chrysostome, [persuadée de sa supériorité intellectuelle sur l’Occident, de plus en plus inclinait à se séparer ie Rome. IV ï L’empire romain d’Orient a la fin du v® et au commencement du vie siècle. — Ainsi, vers le ^'mps des empereurs Zénon (474-491 ) Anas-raase (49i-5i8), apparaissait la conception d’une monarchie purement orientale. Depuis la chute, en 476, de l’empire d’Occi-Jlent, l’empire d’Orient demeurait le seul empire romain. Et, quoiqu’il conservât, à ce titre, ’n grand prestige aux yeux des souverains bar-