212 l’empire BYZANTIN SOUS LES PALÉOLOGUES de la Renaissance. Auprès d’eux, les philosophes, les Gémiste Pléthon, les Bessarion, continuaient la tradiüon de l’étude des doctrines platoniciennes et se préparaient à les transmettre à l’Occident. Puis, c’était toute une pléiade de talents originaux et personnels, historiens comme Jean Cantacuzène ou Nicéphore Grégoras au xiv«siècle, comme Phrantzès, Ducas, Chalcondylès ou Critobule au xve; théologiens comme Grégoire Palamas ou les deux Cabasi-las au xive siècle, comme Marcos Eugenikos ou Georges Scholarios au XVe siècle, orateurs comme Nicéphore Chumnos ou Démétrius Cy-donès, essayistes comme Théodore Métochite ou Manuel Paléologue, poètes comme Manuel Philès, satiriques comme l’auteur anonyme de la Descente de Mazaris aux enfers. Les sciences, l’astronomie, la médecine, les sciences de la nature, étaient cultivées à l’égal des lettres, et on a pu dire justement des savants de ce temps qu’ils n’ont pas rendu moins de services qu’un Roger Bacon n’en rendit en Occident. Il semble vraiment qu’à la veille de succomber, Byzance rassemblât toutes ses énergies intellectuelles pour jeter un dernier éclat. De môme, à l’aube du xive siècle, l’art byzantin se réveillait pour une dernière renaissance.