122 l’apogée de l’empire ridiques, administratives, grammaticales, scientifiques, hagiographiques. Sur ces bases, la pensée originale s’appuie pour aller plus avant. L’époque des empereurs macédoniens a vu successivement fleurir, au ixe siècle, un Photius, savant prodigieux, esprit hardi et puissant, au xic siècle, un Psellos, génie universel, l’esprit le plus curieux, le plus brillant, le plus novateur de son temps, qui a remis en honneur la philosophie platonicienne et, par son talent d’écrivain, mérité d’être égalé aux plus grands. Autour d’eux, c’est une pléiade d’hommes de valeur, historiens comme Constantin Porphyrogénète, Léon Diacre ou Michel Attaliate, chroniqueurs comme Syméon Magistros ou Skylitzés, philosophes, théologiens et poètes. A côté de la littérature savante et mondaine, la poésie populaire fait bonne figure, et l’épopée de Digénis Akritas, comparable à la chanson de Roland ou au romancero du Cid, fait passer dans la littérature byzantine un souffle nouveau et inconnu. Pour l’art aussi l’époque des empereurs macédoniens marque un nouvel âge d’or. Basile Ier et ses successeurs ont été, comme Justinien, de grands bâtisseurs, et les architectes qu’ils ont employés ont su, avec une fantaisie ingénieuse et créatrice, renouveler en une série d’églises