LA CRISE RELIGIEUSE II 1 à peindre, à enluminer ou à copier des manuscrits : ce qui lui a valu le surnom de Calligre-phe. Si son souvenir cependant subsiste dans l’histoire, c’est parce qu’il a fait bâtir la puissante enceinte de remparts qui, durant tant de siècles, protégea Constantinople, et parce que, dans le Code Théodosien, il a fait réunir les constitutions impériales promulguées depuis Constantin. Mais, tel qu’il était, il devait, en face des querelles de l’Église, se montrer étrangement faible et impuissant. Neslorius, patriarche de Constantinople, enseignait que dans le Christ il fallait séparer la personne divine et la personne humaine, que Jésus n’était qu’un homme devenu Dieu, et il refusait en conséquence à la Vierge l’appellation 'e Theotokos (mère de Dieu). Cyrille d’Alexandrie saisit avec empressement cette occasion de diminuer l’évêque de la capitale et, soutenu, par la papauté, il fit au concile d’Éphèse (43i) solennellement condamner le nestorianisme; ¿près quoi, imposant sa volonté à l’empereur, il régna en maître sur l’Église d’Orient. Quand "utychès, quelques années plus tard, exagé-ant la doctrine cyrillienne, fit de plus en plus isparaître la nature humaine dans la personne ivine (ce fut le monophysisme), il trouva de