LA DÉCADENCE INTÉRIEURE Ig5 être sauvé. Jean VIII (i425-i448), Constantin Dragasès (i448_1453), ne purent arrêter la décadence ni empêcher la ruine, et le dernier ne sut que se faire tuer héroïquement sur les remparts de sa capitale prise d’assaut. Peu importe donc que, pendant ce siècle et demi, l’ernpire ait, parfois encore, eu à sa tête des hommes de valeur : les événements étaient plus forts que leur volonté; au dedans comme au dehors, les causes de ruine étaient irrémédiables. Les causes inférieures de la décadence. —Les guerres civiles. — En face des périls extérieurs qui menaçaient la monarchie, il eût fallu que l’empire demeurât uni, tranquille et fort. L’époque des Paléologues, au contraire, fut pleine de révolutions et de discordes civiles. Contre An-dronic II se soulevait son petit-fils, le futur An-dronic III, que le vieil empereur prétendait dépouiller de ses droits légitimes au trône; et pendant plusieurs années (i32i-i328), la guerre, coupée de trêves passagères, désola l’empire, pour aboutir finalement à la prise de Constantinople parles révoltés et à la chute d’Andronic II. Pendant la régence d’Anne de Savoie et la minorité de Jean V Paléologue, Jean Cantacuzène, à son tour, se proclama empereur (i34i), et