68 LES EMPEREURS ISAURIENS lointaine, aidèrent singulièrement au succès des Byzantins. Pendant tout le règne de Constantin V, la guerre fut heureuse pour les Grecs; et, après lui, son fils Léon IV put, en 778, avec une armée de 100,000 hommes, envahir la Syrie, et, en 779, repousser glorieusement les musulmans en Asie Mineure. Le péril arabe, si terrible au vii* siècle, avait cessé d’être menaçant pour l’empire. Constantin V s'efforça de même de conjurer le danger bulgare. En 755, il prenait l’offensive et, pendant neuf campagnes successives, il infligeait aux barbares, à Marcellaï (759), à Anchialos (762), de si sanglantes défaites, qu’en 764, épouvantés, ils n’essayaient même plus de résister et acceptaient la paix. La guerre reprise en 772, et poursuivie jusqu’à la fin du règne, ne fut pas moins triomphante; et si Constantin V ne réussit pas à anéantir l’Etat bulgare, du moins rétablit-il dans la péninsule balkanique le prestige des armes byzantines. Par ailleurs, il réprimait les soulèvements des Slaves de Thrace et de Macédoine (758), et, à l’exemple de Justinien II, il établissait en Asie Mineure, dans le thème d’Opsikion, une partie de leurs tribus (762). La réforme intérieure.—En même temps qu’ils