CARACTÈRES DU NOUVEL EMPIRE J cheva. Du pouvoir impérial, Constantin s’efforça de faire une autorité absolue et de droit divin. Il l’environna de toutes les splendeurs du costume, du diadème et de la pourpre, de toutes les pompes de l’étiquette, de tout le faste de la cour et du palais. Se tenant pour le représentant de Dieu sur la terre, jugeant qu’en son intelligence il réflétait l’intelligence suprême, il s'appliqua en toutes choses à marquer le caractère sacré du souverain, à le séparer de Inhumanité par les formes solennelles dont il l’entoura, à faire, en un mot, de la royauté terrestre comme une image de la royauté divine. Pareillement, pour accroître le prestige et la force de l’institution impériale, il voulut que la monarchie fût une monarchie administrative, strictement hiérarchisée, exactement surveillée, y et où toute rautorité serait concentrée entre les mains de l’empereur. Enfin, en faisant du christianisme une religion d’Etat, en multipliant en sa faveur les immunités et les privilèges, en le défendant contre l’hérésie, en le couvrant en toutes circonstances de sa protection, Constantin donna un autre caractère encore à l’autorité impériale. Siégeant parmi les évêques, « comme s’il était l’un d'entre eux », se posant en gardien attitré du dogme et de la discipline, intervenant dans