LA QUERELLE DES IMAGES claste, son successeur Grégoire III inaugura bientôt une politique plus hardie et, non content d’anathématiser les adversaires des images (781), il rechercha un moment le concours des Lom-bards.contre l’empereur. En Syrie, Jean Damas-cène fulminait pareillement contre Léon III. Pourtant, l’édit semble avoir été appliqué avec une grande modération; il n’y eut, contre les défenseurs des images, aucune persécution systématique ; et si le patriarche Germanos fut déposé et remplacé par un partisan de la réforme (729), si des mesures furent prises contre les écoles ecclésiastiques, l’insurrection de Grèce, par ailleurs, fut réprimée avec douceur. Mais la lutte devait fatalement s’aigrir. Des questions de principe se posaient vite dans un conflit où se heurtaient, en réalité, l’autorité de l’empereur en matière de religion et le désir de l’Église de s’affranchir de la tutelle de l’État. Par ailleurs, Constantin Y, plus théologien que son père, apporta dans la bataille des opinions personnelles, hostiles non plus seulement aux images, mais au culte de la Yierge et à l’intercession des saints ; et comme il élait plus passionné aussi, il conduisit la lutte avec une ardeur plus fanatique, avec une âpreté plus systématique et plus rigoureuse.