lyS L'EMPIRE BYZANTIN SOÜS LES PALÉOLOGUES et les adversaires de l’union. Une ardente polémique entretenait cette agitation et transformait insensiblement toute sympathie pour les idées latines en une véritable trahison à l’égard de la patrie. Dans ces conditions, la moindre occasion déchaînait l’opposition du nationalisme byzantin contre l’Occident. Ce fut la raison profonde du débat, d’apparence purement théologique, qu’on nomme la querelle des Hésy-chastes et qui, pendant dix ans (i34i-i35i), troubla et divisa l’empire. Dans cette affaire, née en apparence des rêveries étranges de quelques moines de l’Athos, ce qui s’opposait en réalité, c’était l’esprit grec et l’esprit latin, le mysticisme oriental, que représentaient les Hésy-chastes et leur défenseur Grégoire Palamas, et le rationalisme latin, dont les tenants étaient un Barlaam et un Akyndinos, nourris de saint Thomas d’Aquin et rompus à la dialectique sco-lastique; et c’est pour cela que la lutte prit fort vite une couleur politique, Cantacuzène prenant parti pour l’Athos et Anne de Savoie pour Barlaam. Il en alla de même quand, par nécessité politique, Jean V (1369), puis Manuel II (1417)» re-commençèrent à négocier avec Bome et que, pour conjurer le péril turc, Jean VIII tenta un