134 l'apogée de l’empire par trois hommes remarquables,Togrul beg, Alp-Arslan (1066-1072), Malek-Shah (1072-1092), les Turcs Seldjoucides donnaient l’assaut à l’empire. Ils se brisèrent d’abord à la solide ligne de forteresses créée par Basile II ; mais l’Arménie, mal rattachée à Byzance, mécontente des persécutions religieuses qu’on lui infligeait, était de fidélité incertaine. En 1064 les Turcs prenaient Ani, bientôt Césarée etChones. Vainement l’énergique Romain Diogène tenta d’arrêter leurs progrès. Il fut défait à Mantzikiert (1071), au nord du lac de Van, et tomba aux mains des infidèles. Jamais Byzance ne devait se relever complètement de ce grand désastre. Désormais tout l’est de l’Asie Mineure, l’Arménie, la Cappadoce, toutes ces régions d’où l’empire tirait ses meilleurs soldats, ses généraux les plus illustres, étaient perdues sans retour. Désormais aussi, dans l’anarchie croissante de l’empire, les Turcs eurent beau jeu : Iconium tombait entre leurs mains, puis Nicée, où les Byzantins eux-mêmes les appelèrent; et en 1079 ils s’emparaient de Chrysopolis, en face de Constantinople. Est-ce à dire que les Normands et les Turcs fussent des adversaires plus redoutables que tant d’autres que Byzance avait vaincus autrefois? Non, mais l’empire était plus faible. Tous les