120 l’apogée de l’empire naient à l’empire, avec la puissance, la richesse. On a pu calculer qu’au xi® siècle les revenus de la monarchie s’élevaient à 65o millions, qui équivaudraient à plus de trois milliards d’aujourd’hui ; et, à la mort de Basile II, il y avait en caisse une réserve de 220 millions, plus d’un milliard de notre monnaie. Malgré la réglementation minutieuse et tatillonne que l’État imposait à l’industrie — Constantinople fut, on Ta dit, le paradis du monopole et du protectionnisme — les chefs-d’œuvre qui sortaient des mains des artisans byzantins, étoffes de soie aux couleurs éclatantes et tout historiées de broderies, orfèvreries splendides rehaussées d’émaux étincelants, bijoux éblouissants de pierreries et de perles, ouvrages d’ivoire finement sculptés, bronzes niellés d’argent, verreries relevées d’or, toutes ces merveilles d’une industrie de luxe valaient aux ateliers grecs un prestige extraordinaire dans le monde entier. Malgré les erreurs de la politique économique de l’empire et le système assez vexatoire qu’il imposait aux transactions, le développement du commerce n’était pas moins admirable. Par l’activité de ses négociants, par la puissance de sa marine, par les centres d’échanges qu’offraient ses ports et ses grands marchés, Byzance accaparait les