LA DÉCADENCE AU XI' SIÈCLE l3j l’écart ou disgracia les généraux. Le gouvernement fut aux mains de gens de lettres, Psel-los, Xiphilin, Jean Mauropous, etc. La fondation de l’école de droit eut pour objet principal de fournir des fonctionnaires civils à ce gouvernement. Entre la bureaucratie toute-puissante, appuyée sur le Sénat, et l’armée le conflit fut bientôt inévitable. Il fut violent. En 1057 un pronunciamiento, qu’appuya le patriarche Ceroularios, mit sur le trône un général illustre, Isaac Comnène. Mais quand Isaac découragé abdiqua(io5g,)l’avè-ncment des Doucas marqua une réaction contre le parti militaire et assura de nouveau, et plus que jamais, le triomphe de la bureaucratie. Un moment, Romain Diogène rendit le pouvoir à l’armée. Il succomba sous l’attaque forcenée de ses adversaires coalisés ; et le règne de Michel VII, dont Psellos fut le premier ministre, sembla le triomphe définitif du parti civil. Tout cela avait de graves conséquences. A l’extérieur, l’empire partout reculait ; les populations, mal défendues par un gouvernement trop faible, et d’ailleurs écrasées d’impôts, se détachaient de Byzance et, comme dans l’empire romain finissant, elles appelaient les barbares. A l’intérieur, dans l’anarchie universelle, l’aristocratie féodale relevait la tête; l’armée, mécontente de l’hosti-