ij4 l’empire latin et l’empire gerc et David, issus de la famille des Comnènes, fondaient un empire qui bientôt, d’Héraclée au Caucase, occupa tout le littoral de la mer Noire, et qui devait durer jusqu’au milieu du xv* siècle (1461). En Epire, un bâtard de la famille des Anges, Michel-Ange Comnène, créait un « des-potat », qui s’étendait de Naupacte à Durazzo. A Nicée, le gendre d’Alexis III Ange, Théodore Lascaris, rassemblait autour de lui tout ce qui restait de l’aristocratie et du haut clergé byzantin, et, dès 1206, il se faisait couronner solennellement « empereur des Romains. » D’autres ambitieux, Gabalas à Rhodes, Mankaphas à Philadelphie, Léon Sgouros à Argos et à Co-rinlhe, se taillaient d’autres seigneuries dans les lambeaux de l’empire. Il semblait que ce fût la fin de la monarchie. Pourtant, entre ces organismes nouveaux qui naissaient à la vie politique, il existait une différence profonde. L’empire latin, malgré les réelles qualités de ses deux premiers souverains, devait durer un demi-siècle à peine (1204-1261), et sa faiblesse originelle devait inévitablement le rendre éphémère. Chez les Grecs, au contraire, la victoire de l’étranger avait réveillé le patriotisme et fait retrouver la conscience de la nationalité byzantine. Tous ces chefs, autour desquels s’é-j