i3o l’apogée de l’empire reux, et son opposition pouvait tenir en échec l'empereur lui-même. Léon VI en fit l’expérience en face du patriarche Nicolas; et si finalement il contraignit le prélat à abdiquer (907), celui-ci n’en remonta pas moins, après la mort du prince, sur son siège (912); il fut, durant la minorité de Constantin VII, le ministre dirigeant, il joua dans les révolutions intérieures de l’empire, comme dans la direction de sa politique extérieure, un rôle décisif ; et le tomus unionis (920) où fut réglée cette question des quatrièmes noces, qui jadis avait mis le patriarche aux prises avec l’empereur, fut pour lui une revanche éclatante sur l’autorité impériale. Pareillement le patriarche Polyeucte brava Nicéphore Phocas; et s'il dut finalement céder, il n'en arracha pas moins ensuite à Tzimiscès (970) la révocation de toutes les mesures défavorables à l’Eglise. Mais l’ambition des patriarches de Constantinople devait avoir de plus graves conséquences encore : elle allait amener la rupture avec Rome et le schisme des deux Églises. Une première fois déjà, on le sait, l’ambition de Photius avait provoqué cette rupture. L'avènement de Basile Ier inaugura une autre politique religieuse ; le patriarche fut disgracié et le concile œcuménique, tenu à Constantinople en 869,