io8 l’apogée de l'empire dans l’Italie méridionale : c’était une belle compensation de la Sicile perdue. La faiblesse de Léon VI compromit un moment ces heureux résultats. Après avoir, par la éprise de Taormine (902), achevé la conquête de !la Sicile, les Arabes purent envahir la Calabre et s’établir jusqu’en Campanie. La victoire du Garigliano (gi5) assura à nouveau en Italie la suprématie byzantine et, pendant un siècle entier, malgré la persistance des invasions sarra-sines, malgré la rivalité des Césars allemands, les Grecs maintinrent leur autorité dans toute la , moitié méridionale de l’Italie. Là aussi le règne glorieux de Basile II consacra les efforts de la dynastie de Macédoine. La victoire de Cannes (1018), remportée par les troupes impériales sur les populations d’Apulie soulevées, rétablit le prestige byzantin de Reggio et de Bari jusqu’aux portes de l’État pontifical. Et sous l’administration impériale, habile à propager l’influence de l’hellénisme, l’Italie du sud, grâce surtout à son clergé grec et à ses couvents grecs, redevint une véritable Grande-Grèce : preuve remarquable de la puissance d’expansion, de la force d’assimilation civilisatrice qui firent au xe et au xi® siècle la grandeur de l’empire byzantin. L’entrée en scène des Césars allemands