146 LE SIÈCLE DES COMNÈNES l’Allemagne. Alors Manuel recommença la guerre (1165). Zeugmin et Sirminm tombèrent aux mains des Grecs ; la Dalmatie, depuis longtemps perdue, fut reconquise; la victoire de Zeugmin (1167) enfin obligea la Hongrie à la paix (1168). L’empire y gagna la Dalmatie et une partie de la Croatie. Et quelques années plus tard le protégé de Manuel montait sur le trône de saint Étienne. BélalII (1173-1196) fut, comme Étienne Nemanya en Serbie, aussi longtemps que vécut l’empereur, te vassal de Byzance. C'étaient là de grands résultats, qui devaient être malheureusement éphémères. La politique orientale. — L’Asie, plus encore que les Balkans, attira l’attention des Comnè-nes. Les succès continus des Turcs Seldjoucides avaient progressivement chassé les Grecs de presque tout l’Orient. Un émir turc, Soliman, régnait à Cyzique et à Nicée, et Alexis Com-nène avait dû, pressé par d’autres soucis plus urgents, lui reconnaître ses conquêtes (1082). Antioche tombait en io85 aux mains des infidèles. A Smyrne, l’émir Tzachas (1089-1090) créait une flotte et menaçait Constantinople. Heureusement pour Byzance, la mort de Malek-shah (1092) amena la dislocation de l’empire seldjou-